Rechercher sur le site
Mac Adams – Patrick Hourcade
Deux photographes chez Rodin
Tout au long de sa carrière, Auguste Rodin a fait appel à des photographes ou à des maisons d’édition photographique pour la reproduction de ses œuvres. Le sculpteur a conservé l’ensemble de ces tirages, à destination commerciale ou artistique.
C’est seulement à la fin des années 1970 que le musée Rodin, ouvert depuis 1919, commence à s’intéresser à ces fonds ; et un peu plus tard encore, à acquérir des photographies du temps de Rodin mais aussi réalisées par des artistes contemporains qui ont voulu porter un regard sur le sculpteur et son musée.
Comme en témoignent les travaux de Mac Adams et de Patrick Hourcade, présenté dans la galerie d’arts graphiques du musée, l’intérêt pour Rodin n’a pas faibli en ce début du XXIe siècle. Si leurs photographies renouvellent notre regard sur l’œuvre et l’univers du sculpteur, elles poursuivent et enrichissent aussi une histoire commencée à la fin du XIXe siècle.
Mac Adams, « sculpteur à qui il arrive d’utiliser la photographie » nous fait découvrir la Villa des Brillants - où Rodin vécut à la fin de sa vie - dans le reflet d’une boule de métal polie comme un miroir. Images intrigantes qui nous dévoilent ce qui se trouve derrière le photographe et mieux encore, c’est qu’aurait pu voir Rodin posant pour le photographe. Cette boule de métal poli, c’est son œil.
C’est dans la suite d’une démarche photographique menée depuis plusieurs années sur la capture d‘images dans la nuit que l’artiste, Patrick Hourcade, plasticien, vidéaste, designer et écrivain nous entraîne. Dans la lignée du célèbre photographe américain Edward Steichen qui photographia, en 1908, le Balzac de Rodin la nuit, il traque les Bourgeois de Calais dans le jardin de l’hôtel Biron, fait émerger le Penseur et bien d’autres formes sculptées et poétiques de la lumière nocturne.
Vue de l'oeuvre
Lieu(x) d’exposition(s)
Musée Rodin
77, rue de Varenne, 75007, Paris
Date(s)
Du 24 juillet au 25 novembre 2018