La Voix intérieure
Auguste Rodin (1840-1917)
Construite autour d’une ligne serpentine, en un contraposto inachevé, La Méditation trouve son origine dans une figure du tympan de La Porte de l’Enfer, inspirée de Michel-Ange. Elle fut ensuite reprise dans le Monument à Victor Hugo, puis agrandie, sous le titre de Voix intérieure. Elle représentait alors l’une des muses inspiratrices du poète. C’est pour l’insérer dans le monument que Rodin la priva de ses bras et amputa une partie de ses jambes. Isolée de ce contexte, elle fut reprise ainsi et exposée à Dresde et à Stockholm en 1897, mais fut mal comprise du public, en raison de son aspect incomplet.
Il s’agit cependant d’une œuvre chère à Rodin, pour laquelle Rilke donna l’interprétation suivante : « Nous sommes surpris de voir que les bras manquent. Rodin les éprouva dans ce cas […] comme quelque chose qui ne s'accordait pas avec le corps qui voulait s'envelopper en soi-même [...] Il en est de même des statues sans bras de Rodin ; il ne leur manque rien de nécessaire. On est devant elles comme devant un tout, achevé et qui n'admet aucun complément » (Rilke, 1928).
L'œuvre dans le musée
Collections permanentes – premier étage, salle 15
Les œuvres du musée sont susceptibles d'être prêtées. Leur présence n'est pas garantie.
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Date de conception :
1896
Dimensions :
H. 147 cm ; L. 76 cm ; P. 55 cm
Matériaux :
Plâtre
Numéro d'inventaire :
S.01125
Crédits :
© Agence photographique du musée Rodin - Jérome Manoukian
Additional information
Iconographie
- La Voix intérieure(zip, 999.5 ko)