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La Martyre
Auguste Rodin (1840 -1917)
Couchée sur le dos, dans une attitude ambiguë de souffrance ou d’extase, les bras écartés et la tête tombant en arrière, elle s’inscrit dans la tradition, remontant à l’Antiquité, de la représentation de personnages morts de manière violente. Pompei ? Rodin s’inspire sans doute de sculptures qu’il a pu voir en Italie, comme la Sainte Cécile de Stefano Maderno (Rome, église Santa Cecilia in Trastevere, 1600), ou L’Extase de la bienheureuse Ludovica Albertoni du Bernin (Rome, église San Francesco a Ripa, 1671-1674).
Ni identifié, ni personnalisé, le corps nu ne présentant pas de blessure, aucun détail ne permet de rappeler l'histoire et la mort de la martyre.
Conçue pour La Porte de l’Enfer, cette figure apparaît au bas du vantail gauche, partiellement drapée, les yeux masqués, et représentant La Fortune. En 1899, elle fut extraite de ce contexte infernal pour prendre une existence autonome et être agrandie. Présentée seule, elle se déploie dans l’espace avec une grande liberté, semblant déborder de son socle.
L’œuvre dans les collections
Collections permanentes – rez-de-chaussée, salle 7
Les œuvres du musée sont susceptibles d'être prêtées. Leur présence n'est pas garantie.
DÉCOUVRIR AUSSI
- Sainte Cécile de Stefano Maderno, Rome - © Paul Hermans / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)
- Ludovica Albertoni du Bernin, Rome - © ho visto nina volare / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)
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Date de conception :
1885
Dimensions :
H. 14,8 cm ; L. 61 cm ; P. 40,8 cm
Matériaux :
Plâtre
Numéro d'inventaire :
S.01484
Crédits :
© Agence photographique du musée Rodin - Jérome Manoukian
Informations complémentaires
Iconographie
- La Martyre(zip, 802 ko)