Rodin, le rêve japonais

Fermeture anticipée les 24 et 31 décembre 2024 à 17h30, dernière entrée au musée à 16h45. Fermeture du jardin de sculptures à 17h.
Le 25 décembre et le 1er janvier, le musée sera fermé toute la journée.

Vue de l'oeuvre

- Diaporama

Rodin, le rêve japonais

Grâce à un exceptionnel fonds conservé au musée Rodin, composé de dessins, sculptures, objets d’art, photographies et témoignages d’époque, cette exposition invite à découvrir le Japon à travers le regard de Rodin, un Japon métamorphosé et rêvé, insaisissable mais bien présent.

Rodin fut-il japonais ? Comme nombre d’artistes contemporains, le sculpteur succomba dès la fin des années 1880 à la folie du japonisme, dans le sillage des frères Goncourt, de Claude Monet, de Georges Clemenceau ou d’Octave Mirbeau. Utamaro, Hiroshige et Hokusai, admirés au gré des expositions parisiennes, devinrent, après Michel-Ange et Phidias, ses nouveaux maîtres. Vers 1900, Rodin ajouta à sa première collection d’antiques, égyptiens, grecs ou romains, des estampes et des objets d’art japonais. Cette collection est essentiellement composée d’oeuvres du XIXe siècle, parfois conçues pour l’exportation, achetées sur le marché de l’art parisien, données ou échangées par ses amis artistes et collectionneurs. L’exposition présentera quarante estampes, livres, albums, dessins, pochoirs ainsi que dix-neuf objets de sa collection – statues et brûle-parfums en bronze cloisonné, netsukes, masques et céramiques.

Rodin fut tenté par le Japon sous plusieurs formes. L’exposition montrera une dizaine de dessins des années 1896-1900 dit japonais ainsi que plusieurs versions, de deux statues du sculpteur traduites en grès, matériau traditionnel au Japon, redécouvert par les céramistes du japonisme : La Pleureuse exécutée par Edmond Lachenal et de la Tête de Balzac monumentale par Paul Jeanneney. Au coeur de l’exposition, la rencontre de Rodin et de la comédienne Hanako, à Marseille en 1906, replace le Japon au centre de l’oeuvre. Nous présenterons une suite de 26 poses dessinées accompagnée de 26 sculptures où Rodin déclina en terre, en plâtre puis en bronze toute l’expressivité tantôt dramatique tantôt rêveuse du modèle.

La relation de Rodin avec les jeunes artistes japonais sera illustrée par le don de vingt estampes par les membres de la revue Shirakaba en 1911. Une section documentaire sera consacrée au sculpteur et ébéniste japonais Kichizo Inagaki qui imprima son style japonais sur les socles et encadrements des oeuvres de Rodin et de sa collection. Quelques ouvrages de la bibliothèque ou pièces des archives personnelles du sculpteur relatifs au Japon seront également présentés.

Cette exposition sera accompagnée d’un catalogue, co-édité par Flammarion et le musée Rodin, constitué de 7 essais qui permettent une compréhension en profondeur des liens qui unissent Rodin et le Japon ; Une collection de rêve et Dans l’atelier de Kichizo Inagaki, ébéniste de Rodin par Bénédicte Garnier, documentaliste au musée Rodin ; Le japon chez Rodin : entre Symbolisme et décadence par Christina Buley-Uribe, documentaliste au musée Rodin ; Un jeu de regards : Rodin et Hanako par François Blanchetière, conservateur du patrimoine du musée Rodin ; Rodin et le Japon : Itinéraire d’une rencontre par Véronique Mattiussi, documentaliste au musée Rodin ; Rodin et l’art du grès japonais par Christine Shimizu, conservatrice en chef du musée nationale de la Céramique de Sèvres.

Lieu(x) d’exposition(s)

Musée Rodin
77, rue de Varenne, 75007, Paris

Date(s)

Du 16 mai au 9 septembre 2007