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Dessins
La gloire de Rodin sculpteur ne doit pas cacher son extraordinaire talent pour le dessin et la force de sa modernité dans ce domaine. Lui-même aimait à dire à la fin sa vie : « C’est bien simple, les dessins sont la clé de mon œuvre » (Benjamin, 1910). On estime à environ 10 000 dessins l’étendue de sa création dont plus de 7 000 sont conservés au musée Rodin. Le dessin a un caractère encore plus expérimental que la sculpture mais il compte peu d’études préparatoires. L’œuvre graphique se développe parallèlement au travail en trois dimensions.
Rodin ne date pas ses dessins et ne les a pas exposés avant 1899. On a pu établir une évolution stylistique très marquée. La période de formation (1855-1865) est suivie d’œuvres de jeunesse (1870-80) La commande de la Porte de l’enfer correspond à l’ensemble très riche des dessins noirs (1880-90) la plupart inspirés de Dante.
A partir de 1890, Rodin s’oriente vers un travail sur le modèle vivant qui se démarque de la tradition du nu académique et se caractérise par la recherche du rendu du mouvement dans laquelle la figure humaine, le plus souvent féminine, occupe une place prépondérante sinon exclusive. Rodin est alors à la recherche d’une énergie qui passe par l’élaboration d’une figure simplifiée à l’essentiel. Les feuilles les plus réussies sont alors aquarellées. Le désir d’expérimentation implique de nouveaux procédés comme le découpage et le collage. Le musée conserve également sa collection de dessins.
Une partie de la collection des dessins est consultable sur le catalogue en ligne. Vous pouvez également découvrir une sélection d'œuvres en ligne.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter la page thématique Rodin et le dessin.