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Tête d'Apollon
Antoine Bourdelle (1861-1929)
Inscription à l’arrière : Au grand maitre Rodin / Bourdelle
Donné par Bourdelle à Rodin
Bourdelle travaille longtemps, à partir de 1893, comme praticien de Rodin, pour tailler ses marbres. Il est certainement le disciple le plus proche de son maître dans sa propre création, tant sur le plan du travail technique que sur celui de l’esthétique. De plus, les deux hommes sont liés par une mutuelle admiration. Mais, à partir de 1905, la plupart des jeunes sculpteurs aspirent à la simplification formelle ; Maillol et Bourdelle sont pionniers. La Tête d’Apollon est le témoin de ce tournant. Bourdelle l’entreprend comme une étude dans laquelle il cherche à délaisser le trou, la bosse et l’accident « rodinien » pour une structure plus dense. Quelques années après, il retrouve le modelage inachevé, sec et fendillé d’un côté. L’œuvre devient, pour l’auteur, le symbole de la rupture esthétique d’avec Rodin, dont il décrit la réaction : « il en fut vivement saisi […] et ne me pardonna jamais ». Rodin est vraisemblablement atteint par la distance prise par Bourdelle et par les nouvelles perspectives ainsi ouvertes.
L'œuvre dans le musée
Collections permanentes – premier étage, salle 16
Les œuvres du musée sont susceptibles d'être prêtées. Leur présence n'est pas garantie.
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Date de conception :
1900-1909
Dimensions :
H. 32 ; L. 21,7 ; P. 28,5 cm
Matériaux :
Plâtre, épreuve issue d’un moule à bon-creux
Numéro d'inventaire :
S.02842
Crédits :
© Musée Rodin, Hervé Lewandowski
Informations complémentaires
Iconographie
- Tête d'Apollon(zip, 604.3 ko)