Antiques

Fermeture anticipée le 31 décembre 2024 à 17h30, dernière entrée au musée à 16h45. Fermeture du jardin de sculptures à 17h.
Le 1er janvier 2025, le musée sera fermé toute la journée.

Au début des années 1890, Rodin s’installe à la villa des Brillants à Meudon et commence à collectionner des œuvres antiques provenant d’Égypte, de Grèce ou de Rome puis, à partir des années 1900, d’Assyrie ou d’Asie qui envahissent peu à peu ses espaces de travail et de vie.


Une passion pour l’antique

Sa célébrité nouvelle attire de nombreuses commandes publiques et privées qui lui permettent d’assouvir sa nouvelle passion et d’acquérir, auprès des antiquaires parisiens, plus de 6000 œuvres entre 1893 et 1917.

Dès le début des années 1890, le sculpteur regarde à nouveau vers l’antique, comme une source de jouvence, nourrie par son expérience passée et pleinement intériorisée. Il n’est alors plus question de copier mais de vivre et de créer, à l’image des maîtres antiques, dans l’adoration de la nature.


Un rapport étroit entre sa collection et son œuvre

Le sculpteur conçoit alors sa collection en lien étroit avec son œuvre. Il acquiert chez les antiquaires Élie Géladakis ou Spiridon Castellanos d’innombrables fragments de marbres grecs et romains, des antiques tels que le temps les transmet, incomplets, pour les exposer, comme des instruments de mesure, en regard de ses sculptures partielles, La Méditation sans bras ou L’Homme qui marche.

Il achète également des vases grecs dont il envie la liberté de représentation des figures, ainsi qu’un vaste choix de céramiques communes, où il puise un matériau nouveau de sa sculpture par assemblage (Assemblage : Adolescent désespéré et enfant d’Ugolin autour d’un vase ; Assemblage : Nu féminin debout dans un vase). 

L’objet d’art change alors de statut pour s’intégrer à son œuvre. À partir des années 1910-1912, Rodin imagine qu’il rassemble ses œuvres, ses collections et ses archives dans son futur musée à vocation encyclopédique, destiné à l’éducation des jeunes artistes.

Sous l’influence de l’antiquaire Joseph Altounian, installé au Caire, il complète sa collection égyptienne. En 1916, la collection d’antiques fait partie de l’acte de donation à l’état, fondateur du musée Rodin.

Pour aller plus loin vous pouvez consulter la page thématique Rodin et l'antique.